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Le vote électronique à distance en entreprise, garant des libertés des salariés ?

Les récentes élections présidentielles ont révélé une des limites du vote papier et de l’urne pour les ressortissants français souhaitant voter depuis l’étranger. Bien trop nombreux à se présenter au scrutin, l’attente est longue… Cette insuffisance relance à nouveau les discussions autour du vote électronique : pourquoi n’est-il toujours pas mis en œuvre ? En fait, il existe bien des raisons… Je vous explique pourquoi ce qui semble représenter un risque à la liberté d’expression politique individuelle (notamment pour les élections présidentielles) vient à contrario lever des freins démocratiques au sein des organisations.

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Le vote électoral à distance, pourquoi est-ce encore une solution complexe à mettre en œuvre ?

Tous les 5 ans, la question du vote en ligne fait à nouveau débat. Et pour cause ! Les ressortissants français doivent s’armer de patience pour accéder aux urnes. À Montréal par exemple, le temps d’attente a atteint les 2 heures pour achever le kilomètre de queue jusqu’au bureau de vote. On peut donc légitimement se demander pourquoi le vote en ligne n’est-il toujours pas admis pour les élections présidentielles ?

Quand on se penche sur la question, les défis à relever s’accumulent rapidement. Outre la sécurité, les notions de liberté, d’anonymat et de transparence sont aussi des sujets à part entière. Il est effectivement plus difficile de garantir la neutralité d’un vote dans la mesure où l’on ne sait pas si l’électeur ne subit pas une pression au moment où il vote. Il est aussi plus difficile de s’assurer que la personne qui s’identifie sous telle identité est bien celle qu’elle prétend être. On risque alors une usurpation d’identité.

Parallèlement, il est facile de s’assurer que son vote est bien pris en compte lorsqu’on le glisse dans l’urne, mais qu’en est-il lorsqu’on appuie sur un bouton de vote virtuel ? Une traçabilité poussée ayant recours à une technologie de vérification d’identité pourrait être une solution – notamment pour pallier l’usurpation d’identité – mais pour certains, le procédé semble, malgré lui, mettre en danger le droit à l’anonymat, condition sine qua non d’un vote démocratique.

Bien que le vote électronique à distance soit autorisé aux élections législatives (pour les Français établis à l’étranger uniquement), il y a encore bien des défis à relever avant qu’il ne représente une solution acceptable dans le cadre des élections présidentielles. À contrario, ce qui s’apparente à un risque pour la liberté lors d’un scrutin présidentiel, représente une solution technique fiable en entreprise. Solution d’ailleurs de plus en plus utilisée par les organisations.

Le vote électronique, un usage bien accepté en entreprise

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En entreprise, le vote électronique répond à une volonté de moderniser et faciliter le dialogue social et permet à la Direction de consulter plus aisément, mais aussi plus souvent, ses salariés. On le rencontre par exemple pour des élections internes – élections de représentants, de délégués, du CSE – pour des référendums d’entreprise ou encore pour les votes en Assemblée Générale.

Dans ce cadre-ci, le vote électronique permet de garantir l’anonymat et d’éviter les dysfonctionnements ou erreurs, notamment au moment du dépouillement. En associant à la plateforme de vote électronique une solution d’authentification avec vérification biométrique d’identité – par reconnaissance faciale et scan de document d’identité par exemple – on peut garantir la fiabilité des résultats d’un vote et ainsi rassurer les électeurs. Ce type de technologie permet donc de recréer le principe de l’isoloir, de vérifier que c’est bien la bonne personne face à son écran et de garantir la prise en compte du vote. Ce dernier reste anonyme, il est pris en compte sans être associée à l’identité du salarié, sur le même principe que la vérification d’identité en bureau de vote.

Les salariés auraient d’autant plus confiance en les résultats et seraient plus enclins à voter dans la mesure où leur participation ne peut pas être décelée par autrui. Le procédé s’adapte également à toutes les modalités de travail telles que le télétravail, les horaires aménagés, les déplacements professionnels fréquents, etc. Il intervient donc favorablement sur l’implication et la participation des salariés au vote et dans la vie de l’entreprise.

L’exemple peut en plus se décliner sur tous les usages du quotidien : dans les entreprises, mais aussi au sein des associations, des syndicats et pour toute organisation de taille moyenne ou grande qui souhaiteraient s’affranchir des contraintes du vote papier pour faire voter un certain nombre de personnes.

Le vote électronique, accompagné d’une solution de vérification d’identité, a encore de nombreux territoires à conquérir et la démocratisation de son usage s’avère être un véritable atout pour faciliter – comme accélérer – les processus électoraux, quels qu’ils soient.

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